La CNCP et ses niveaux
Afin de certifier la qualité des formations dispensées par les établissements privés français, la CNCP (Commission Nationnale de la Certification Professionelle) a pour mission de vérifier la qualité, la cohérence et la viabilité des formations dans le but de leur délivrer ou non un titre certifié - tout cela placé sous l'autorité du ministre en charge de la formation professionnelle.
Le dossier à soumettre auprès de la commission est lourd à constituer et demande aux établissements de nombreuses informations très précises concernant ses diplômés. La commission devant laquelle le dossier est soumis est composée de 43 membres qui vont analyser la pertinence et la qualité du dossier. La CNCP va par exemple attacher une importance capitale à ce que l'établissement soit au courant de la situation professionnelle d'au moins 90% de ses diplômés afin de connaître précisément les postes que ces derniers occupent. S'ils sont cadres ou non-cadres, si le contrat est un CDD ou un CDI, si le domaine professionnel correspond au domaine d'enseignement de la formation, etc. Tout cela est très rigoureux, prend beaucoup de temps et la moindre incohérence ou la moindre erreur peut faire échouer la procédure de certification.
À la suite de l'analyse du dossier, la commission peut donner la certification de niveau I, II ou III selon la qualité du dossier. Niveau I étant le plus haut niveau pouvant être décerné. Le niveau I corrrespond à un BAC+5, le niveau II correspond à un BAC+3/+4 et le niveau III correspond à un BAC+1/+2 (par ailleurs, vous ne pouvez pas dire que votre titre équivaut à un master, même s’il est de niveau I. "Master" est un terme académique.) Cette certification permet alors aux établissements privés d'obtenir une reconnaissance de l'État basée sur le sérieux ainsi que la qualité de la formation, mais également sa cohérence avec le marché de l'emploi dans le domaine d'enseignement de l'établissement. Enfin, la CNCP ne s’occupe que des titres qui mènent à un métier. La maîtrise d’une langue ou d’un logiciel, par exemple, ne sont pas concernés.