Un Héticien au Chili
Pendant l'été 2016 nous vous proposons de suivre les Héticiens partis faire leur stage aux quatre coins du globe. Cette semaine, c'est à Santiago au Chili, que nous déposons nos bagages. C'est Boris Laporte, étudiant en 2e année Grande école qui sera notre guide. Cet étudiant est tombé amoureux du pays lors d'un précédent voyage et a décidé d'y retourner en tant que stagiaire développeur front pour la start-up TIMOKIDS. Grâce à lui vous allez découvrir une ville pleine de charme, de bonnes adresses, de couleurs et de chien(s) !
Pourquoi Santiago ?
Quand Boris nous parle de la capitale chilienne nous sentons que c’est une ville qui lui tient à coeur. Coincée entre la mer et la montagne, Santiago loge 1/3 de la population du pays. La langue officielle est l’espagnol, mais vous pouvez facilement vous faire comprendre en parlant anglais. C'est une ville jeune et dynamique où l'on observe d'énormes contrastes entre les différentes parties de la ville qui peuvent aller du quartier résidentiel au quartier commerciaux en passant par des quartiers riches comme pauvres.
Préparation du kit de survie
Cet Héticien n'en est pas à son premier voyage en Amérique latine, c'est donc bien équipé qu'il part à l'étranger. Vous en doutez ? Faisons ensemble le point sur le kit de survie de ce baroudeur connecté :
- Un sac à dos : Que ce soit pour partir à la découverte de la ville, traverser le désert chilien, skier dans les montagnes avoisinantes ou encore nager dans l'océan Pacifique, il est important d'apporter avec soi un bon sac à dos. Ce sac doit pouvoir tenir la route et transporter tout ce dont vous avez besoin pour vos expéditions.
- Des vêtements : Prenez des affaires chaudes qui se lavent facilement et peuvent être portées dans différentes situations... Tout le monde n'est pas capable de se contenter du strict minimum mais cela ne semble pas poser de problème à ce Bob Morane des temps modernes.
- Des chaussures : Une paire qui sied à la chemise du stagiaire, une autre pour flâner dans ses quartiers préférés et enfin "une paire de chaussures guerrière" (avec semelle avant le départ si possible) pour explorer
- Un mug : Seul excentricité de ce kit de survie, elle sert essentiellement à contenir du café
- Un ordinateur : Boris est comme ses compères Héticiens et aime avoir son ordinateur à portée de main. N’oublions pas aussi que cette machine reste très pratique pour skyper les parents...
- Un téléphone chilien : Il n'a pas de smart-phone quand il part au bout du monde et se passe très bien du GPS. Il lui suffit de pouvoir envoyer des textos et appeler ses amis ; Candy Crush attendra donc le retour à Paris et son rythme "métro, boulot, dodo".
- Des lunettes de soleil : C'est l'hiver au Chili, mais les lunettes de soleil restent impératives ! Ne les oubliez pas quelque soit la période durant laquelle vous partez.
- Un appareil photo : Chaque voyage est une aventure et il serait donc dommage de passer à côté d’une bonne histoire à narrer en image.
L'arrivée sur place
Arrivé sur place, Boris s'est installé quelques jours au Kombi Hostel. C'est une auberge de jeunesse au coeur de la ville, connue pour son ambiance festive et chaleureuse où l'on peut facilement rencontrer des gens autour d'une table ou encore sur la terrasse dont vous pouvez voir une image ci-dessous. Le seul bémol de cette auberge c'est qu'elle ne semble pas être très sécurisée, mais Boris tient à nous rassurer " Je n'ai entendu aucune histoire de vols ou de disparitions d'objets pendant mon séjour là-bas. C'est bon signe car ce n'est vraiment pas le cas de la majorité des auberges de jeunesse de Santiago ".
Attention bon plan : Si vous ne voulez pas dépenser trop d'argent vous pouvez vous porter volontaire auprès du personnel de l'auberge pour travailler en échange d'un lit gratuit ou de réductions sur certaines soirées.
La collocation
Soucieux de ne pas rester trop de temps en auberge de jeunesse, Boris s'est rapidement mis à la recherche d'une collocation. Il a trouvé son bonheur dans le quartier de Recoleta, à proximité de la station de métro Baquedano. C’est un lieu réputé pour sortir le soir et boire un verre entre collègues ou amis. Il est particulièrement content de ses 7 colocataires, 8 si on prend en compte le chat, de l'ambiance qui règne dans la maison et de la petite cour extérieure.
L'incubateur et la start-up brésilienne
Le Chili a mis en place en 2010 un programme dédié aux start-up permettant de faciliter leur création et d'attirer les entrepreneurs étrangers. C'est pour cette raison que la start-up TIMOKIDS, pour laquelle Boris travaille, est une start-up brésilienne installée dans un incubateur chilien dont vous pouvez voir les locaux ci-dessous. Boris était un peu inquiet en débutant son stage, de ne pas avoir assez de responsabilités et de tâches à effectués (le manque de travail est source d'angoisse chez la majorité des Héticiens), mais après un début en douceur, l'équipe a commencé à lui accorder une totale confiance. Il est désormais très occupé et donc très satisfait de ses fonctions.
Se déplacer après le travail
À la sortie du travail, Boris saute dans le métro ou dans le bus afin de rentrer chez lui et de découvrir de nouveaux endroits. Le système de transport en commun est efficace, mais attention aux heures de pointes qui sont un véritable cauchemar : "Il n’est pas rare de faire la queue pour entrer dans un bus ou un métro à certains moments de la journée." nous précise-t-il.
En revanche, le grand avantage c'est le prix du billet : un peu moins d'un euros pour un trajet complet en bus et métro ; le système fonctionne sur une plage horaire assez large qui permet généralement de prendre différents types de transports pour atteindre sa destination. Si vous n'aimez pas le métro vous pouvez aussi pédaler car il n'y a pas qu'à Amsterdam que l'on trouve des vélos !
Découvrir Santiago
Santiago, contrairement à Paris, possède une grande variété de styles architecturaux donnant une vue d’ensemble plutôt hétéroclite. Certains quartiers sont typiques de la culture hispanique tandis que d'autres sont beaucoup plus occidentalisés. De même, Recoleta et Providencia sont des quartiers où il fait bon vivre alors que Puente Alto est à éviter absolument ! Connu comme le quartier dangereux de la ville, Boris nous rassure tout de même : " Ne vous inquiétez pas, il est pratiquement impossible de s'y aventurer par mégarde puisqu’il est tout à fait à l'extrémité sud de Santiago." Aujourd'hui, nous préférons vous présentez un panel non exhaustif des différents quartiers de la ville.
Le street-art est une forme d'art dont certains Héticiens raffolent. Après Meghan à San Francisco vient le tour de Boris à Santiago de nous faire découvrir les couleurs de sa ville d'adoption.
Faire un tour au marché
Après une belle promenade à travers la ville, il est temps de passer au marché afin d'acheter tous les ingrédients nécessaires au repas du soir. Pour cela, Boris nous emmène à “ la Vega " (métro Cal y Canto), l'un des marchés les moins chers de la ville où l'on trouve absolument de tout : fruits, légumes, viandes, poissons et même du fromage, mais attention le fromage chilien n’est pas au goût de tous les palais et sûrement pas au goût de Boris ! Il est vivement conseillé de faire un tour à " la Vega " qu'on nous décrit comme étant " un bon exemple de l'ambiance d'un quartier populaire chilien ".
La cuisine locale
Est-ce que les Héticiens sont difficiles ou est-ce que la cuisine française est réellement la meilleure du monde ? C'est la question que nous nous posons quand Boris nous annonce que pour lui le gros point faible du Chili, c'est la nourriture. Il nous suggère tout de même d'essayer certains plats typiques :
- L’empanada en est un bel exemple puisqu’on peut le déguster partout en Amérique latine. Vous pouvez les faire cuire au four ou encore les faire frire et en ce qui concerne la garniture, soyez créatif ! Le pino est sûrement la version la plus populaire de ce plat : c'est un mélange de viande de boeuf, oignon, cumin, beurre, oeuf dur et olives. Attention, ces dernières ne sont jamais dénoyautées donc prenez garde en les mangeant.
-Le completo : Qui peut s’apparenter à un hot-dog trouve sa forme la plus populaire dans l’italiano et est faite avec de l’avocat écrasé en purée, des tomates et de la mayonnaise.
-Le Churrasco: Un type d’hamburger ou le steak haché est remplacé par de fines lamelles de viandes.
- Lomo / churrasco a lo pobre : De la viande, des oignons cuits dans du vin, des frites et deux oeufs frits.
- Pastel de Choclo : Une purée de maïs soit sucrée, soit salée avec de la viande, des oeufs et quelques légumes.
- Cazuela : Une soupe avec différents légumes et du boeuf.
"So Cliché" ?
Il y a encore beaucoup d'idées reçues et de clichés non avérés sur le Chili. C'est pour pallier aux pensées conformistes que Boris à pris du temps pour nous parler de sa vision du Chili et des sujets qui chagrinent comme la corruption, la sécurité ou même les chiens errants de Santiago.
La sécurité et la police locale
"Le Chili est un pays très sûr où la police n’est pas corrompue contrairement à certains pays voisins. Je trouve les policiers plutôt efficaces et leur organisation très militaire. C'est une réelle fierté pour les Chiliens. Sachez d'ailleurs que l'indice de perception de la corruption du pays est identique à celui de la France. Seul bémol ? Les pickpockets, mais comme en France il faut être prudent, voir même plus prudent puisqu’au Chili le touriste, c'est vous !"
Les chiens de Santiago
"Beaucoup sont surpris par le nombre de chiens errants à Santiago et certains en ont même peur, mais honnêtement il faut juste les ignorer. Je n'ai jamais entendu une seule histoire concernant les chiens et aucun de mes amis ou de mes connaissances n'a jamais eu de problème avec eux."
L'économie
" Les gens ont une image biaisée des pays d'Amérique latine. Sachez que le Chili est très stable économiquement et même si le coût de la vie y est moins important qu'en France, il reste tout de même le pays le plus cher du continent. "
Fin de soirée ... Pas le temps de s'ennuyer !
Après un repas fait maison durant lequel Boris et ses amis ont refait le monde et encensé la vie au Chili, il est temps de profiter de la nuit tombée pour boire un verre dans un bar, sortir en boîte ou faire une petite virée nocturne dans les rues de la ville. C'est donc avec ces images nocturnes de Santiago que nous vous quittons. La semaine prochaine nous partirons retrouver Audrey Turquand et d'autres Héticiens à New York !